Aujourd’hui, 08/03/2023, le monde libre célébre la journée internationale des droits de la femme.
La Ligue Kabyle des Droits de l’Homme vous invite à avoir une pensée pour toutes celles qui souffrent dans le monde en général et en kabylie en particulier.
En effet, des femmes kabyles, mères ou épouses, sont confrontées aux affres de l’arbitraire du pouvoir algérien qui, pour se débarrasser de ses opposants, les accusent injustement de terrorisme par le biais de ses lois scélérates ( article 87 bis ). Pour ce faire, les dirigeants algériens arrachent à la famille de cette femme fils, fille , époux, épouse, pour les jeter dans des cachots juste pour avoir spontanément exprimé leurs opinions.
En cette journée internationale des droits de la femme, nous devons aussi avoir une pensée toute particulière pour certaines femmes kabyles injustement emprisonnées et d’autres interdites de sortie du territoire algérien sans oublier celles harcelées, pourchassées pour délit d’opinion sur la situation en Kabylie.
Nous exigeons des autorités algériennes la libération immédiate et sans conditions des deux militantes kabyles Kamira n’Ait Sid et Wissam Sifouan injustement arrêtées pour leurs opinions politiques.
Nous exigeons aussi des autorités algériennes de cesser l’acharnement judiciaire contre l’activiste pacifique kabyle Mira Moknache.
Les mères des quelques 250 détenus ne possèdent souvent qu’une maigre retraite. Il arrive parfois que les épouses des prisonniers se retrouvent dans le dénuement le plus complet. En effet elles n’ont souvent qu’une faible rentrée d’argent, parfois elles n’ont plus rien étant donné que leur seul soutien familial est arbitrairement mis en prison.
Dans ces conditions, rendre visite à leurs époux ou à leurs enfants exige un réel sacrifice financier. Elles doivent souvent prendre un taxi pour des centaines de kilomètres car les détenus kabyles sont très souvent emprisonnés en dehors de la Kabylie qui, par ailleurs, regorge elle même de prisons.
Comment voulez-vous que dans telles conditions ces femmes puissent subvenir aux besoins de leurs familles puisqu’une grande partie de leur argent part en fumée dans des frais de déplacements ?
Le gouvernement algérien exfiltre volontairement les détenus kabyles pour les éloigner de leurs proches et pour rendre leurs conditions de détention encore plus difficiles. Ils punissent, par la même occasion, des familles entières qui ne parviennent plus à joindre les deux bouts.
La LKDH exige la libération de tout les prisonniers politiques.
La LKDH rappelle expressément aux autorités algériennes qu’elles sont en violation flagrantes des articles 3, 5 ,7, 9, 10, 11, 13, 18, 19, 20, 26, 27 de la déclaration universelle des droits de l’homme que l’Algerie à ratifiée. La LKDH souhaite rappeler aux dirigeants et militaires algeriens que de tels manquements peuvent engager leur responsabilité pénale devant les juridictions supranationales.
En ce jour du 8 mars nous souhaitons une bonne fête à toutes les femmes quelque soit leur origine ou leur couleur de peau.
LKDH